Les glucides sont l’une des classes chimiques les plus importantes du Vivant. Ils trouvent également des applications dans des domaines variés, comme les bioénergies ou les industries alimentaire, pharmaceutique ou cosmétique. Des variations chimiques mineures peuvent cependant avoir un impact majeur sur leurs propriétés. Or il n’existe actuellement pas d’approche satisfaisante pour caractériser finement les polysaccharides, particulièrement  dans des extraits complexes.

A contrario, la spectrométrie de masse (MS) s’est imposée comme un outil puissant pour l’analyse structurale d’autres types de biopolymères, notamment les protéines. Les méthodes ne sont cependant pas directement transposables aux glucides : ceux-ci comprennent en effet de nombreux d’éléments structuraux n’impactant pas leur masse (isoméries). La MS – détectant uniquement la masse – est donc par nature aveugle à ces isoméries. Aujourd’hui, des avancées technologiques permettent de commencer à lever ce verrou analytique. En particulier, le couplage de la mobilité ionique avec la MS sépare les molécules selon leurs conformations 3D.

Nous avons éprouvé cette approche sur plusieurs dizaines d’oligosaccharides, représentatifs des glucides retrouvés chez les plantes. Le réseau construit s’est avéré supérieur pour regrouper les oligosaccharides selon des caractéristiques structurales informatives, principalement liées à leur chaîne principale.