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Les bioraffineries regroupent des technologies permettant la transformation de la biomasse en composés utilisables pour la production d’énergie, la chimie ou les matériaux. Les bioraffineries à « petite échelle » (faible volume de biomasse traitée) utilisent un approvisionnement local en biomasse afin de limiter les problématiques de logistique (transport, stockage, etc..) et rester ainsi compétitif vis-à-vis des  bioraffineries à « grande échelle ». Toutefois, l’utilisation de biomasses disponibles dans un périmètre réduit pose des questions techniques spécifiques notamment liées à la variabilité biologique des biomasses utilisées et leur disponibilité saisonnière.

L’adaptabilité des technologies et la prise en compte des contextes industriels, agricoles ou urbains au sein de l’espace européen sont donc des enjeux importants pour l’implémentation de bioraffineries à petite échelle qui sont des outils prometteurs pour le développement de la bioéconomie.

Le projet FLEXIBI propose de combiner des approches de modélisation et d'expérimentation pour concevoir un outil d’aide à la décision  pour la mise en œuvre de bioraffineries à petite échelle utilisant des sources de biomasse sous-valorisées provenant de l'agro-industrie et de déchets périurbains à destination de l’ensemble des acteurs la chaîne de valeur (agriculteur, gestionnaires de déchets, industriels de la bioraffineries, autorités locales).

L’objectif principal du projet est de déterminer les processus et procédés les plus adaptés à la disponibilité locale de biomasses variables en composition et en quantité. Le traitement des déchets sous-exploités au niveau local devra permettre d'économiser les ressources naturelles et de contribuer à la diminution de l'utilisation des combustibles fossiles tout en permettant aux  économies locales de  bénéficier des revenus provenant d’une utilisation optimale de la biomasse.

Sous la coordination de Bernard Cathala de l’unité BIA, six équipes de recherche européennes (Université de Hambourg, Université de Technologie de Hambourg, Ecole Supérieure du Bois, Université d'Helsinki et KU Leuven) travailleront avec le soutien d'un conseil consultatif formé d’acteurs économiques et de décideurs publics. Trois régions pilotes (Hambourg, Flandres et Nantes) fourniront les données expérimentales et les biomasses nécessaires au projet.

Ce projet est financé dans le cadre de l'Initiative de programmation conjointe sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique (JPI FACCE) du programme européen ERA-NET cofund FACCE SURPLUS (Sustainable and Resilient agriculture for food and non-food systems).