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Contexte

L’industrie de transformation des fruits génère des co-produits, ou drêches, qui contiennent essentiellement les peaux et les graines des fruits encore peu valorisées à ce jour. Or les peaux sont riches en cutine, un polyester d’acides gras hydroxylés, source de molécules chimiques naturelles originales qui présentent en particulier des propriétés tensioactives remarquables. Par ailleurs, dans le domaine de la protection des plantes, la demande de nouvelles solutions de biocontrôle est forte et l’offre en produit est aujourd’hui limitée. Or la cutine est la première barrière rencontrée par les pathogènes des plantes qui produisent des cutinases. Les molécules libérées de ces hydrolyses ont souvent été considérées comme des molécules signal dans les essais de laboratoire sur cellules. L’idée était donc de développer une nouvelle stratégie de bio-contrôle en tirant partie i) d’une source de monomères de cutine industriellement accessible, ii) des propriétés émulsifiantes de ces molécules pour leur formulation et iii) de leur action biologique pour l’induction de défense des plantes. Résultats A partir de drêches industrielles issues de conserverie de tomate (groupe coopératif UNIPROLEDI), et en partenariat avec la société d’agro-fournitures SDP, un procédé de bioraffinerie a été développé par INRAE pour extraire dans de bonnes conditions de rendement et de pureté des acides gras hydroxylés de cutine de tomate. Une fois formulées, ces molécules extraites ont montré un potentiel pour la protection des cultures contre leurs bioagresseurs. A partir de ces preuves de concept, le projet PEEL ambitionne de fournir une démonstration pré-industrielle de l’extraction de nouvelles molécules issues de co-produits industriels qui implique plusieurs unités INRAE. Ainsi, ce projet vise : i) le tranfert à l’échelle industrielle du procédé de bioraffinerie, en créant de l’économie circulaire par la valorisation de co-produits de l’agro-industrie, ii) l’évaluation des performances de ces molécules pour stimuler les défenses des plantes et protéger différentes cultures (colza, maïs, blé, pommier, vigne), tout en identifiant les mécanismes moléculaires induits par ces molécules en condition de culture en champ

Résultats

A partir de drêches industrielles issues de conserverie de tomate (groupe coopératif UNIPROLEDI), et en partenariat avec la société

Perspectives

Ce procédé présente un potentiel unique pour le développement de nouvelles molécules inductrices de défense des plantes.

Partenariat

Unités INRAE impliquées: UR1208 BIA (Biopolymères Interactions et Assemblages, Nantes), UMR1345 IRHS (Institut de Recherche en Horticulture et Semences), UE Horti (Angers)